Staff

Le contexte

Pour l’Acte II de l’épopée des Papa’s en FFSE, retour au bercail du Lenglen. Presque tout le monde est à l’heure. C’est toujours un peu le bazar sans les vestiaires. On se change dans les tribunes et on fait son strap ici ou là. L’arbitre est arrivé très en avance pour vérifier minutieusement les licences. On commence à s’organiser mais c’est pas encore tout à fait ça. Pascalou, qui juge sûrement ne pas être suffisamment représenté dans le book des Papa’s, a fait appel à sa photographe personnelle. La star !! Une fois qu’Eusèbe a fini ses présentations à la gente féminine, il peut enfin passer à l’annonce de la compo.

L’équipe

Les arrières sont toujours aussi nombreux qu’au match précédent, mais les avants sont un peu décimés. Une dizaine initialement, Nico a dû déclarer forfait la veille pour cause de symptômes covid, et Ludo s’est claqué le mollet après avoir mené l’échauffement. C’est la tuile !

Pour compenser, les noirs enregistrent le retour d’Acco, un an après son dernier match ! Guich n’est pas venu pour rien et ajoute le n°5 à sa panoplie déjà bien remplie. Bienvenue à Thomas M. qui va débuter au centre, ainsi qu’à Greg et Quentin A., nos nouveaux Papa’s du jour. Le reste est un peu plus classique.

Le ciel est menaçant ce matin, et quelques gouttes viennent se mêler aux rafales déjà présentes. Des conditions pas idéales donc. Entre ça et une équipe qui ne se connait pas bien, les noirs n’auront pas le choix que de jouer simple et de serrer un peu le jeu.

Le toss a donné le coup d’envoi aux locaux qui, en échange, démarreront contre le vent. En bleu et blanc, vent dans le dos, Air France is in the air. PNC aux portes, décollage immédiat.

Les ébats

Dès le coup d’envoi, les Papa’s mettent la pression sur les visiteurs qui concèdent une première pénalité, un peu excentrée. L’option de la pénaltouche est choisie mais Air France refuse le conteste et le groupé pénétrant ne peut se former. L’arbitre siffle même un écran contre les noirs. La défense a bien joué le coup. S’ensuit la bataille pour le milieu de terrain. Les locaux sont un peu supérieurs et concrétisent face aux perches par Jules (3-0) mais les blancs profitent des imprécisions et de l’indiscipline des noirs pour rester au contact (3-3). Les 2 équipes se rendent coup pour coup mais aucune n’arrive à concrétiser. De nouveau un duel de buteur favorable d’abord à Jules (6-3) puis à Air France (6-6).

 Les noirs sont au-dessus mais commettent trop de scories. Ils sont aussi perturbés par les manques de repères communs, que ce soit en 2ème ligne ou au centre. Au moindre retard au soutien, les blancs grattent des ballons dans les rucks et les ailiers ne voient pas trop de munitions atterrir dans leurs mains. Pourtant, sur une mêlée bien placée dans les 22 adverses, les Papa’s s’en remettent à leur plan de jeu, alignent 2 temps de jeu au près avec les gros et ouvrent ensuite au large sur Louis, intercalé dans la ligne de 3/4, qui plane jusque dans l’embut après un beau plongeon. Un peu excentrée, la transformation ne passe pas (11-6).

 Une dernière pénalité de Jules permet aux locaux de faire un mini-break avant la pause (14-6). A la mi-temps, le staff confirme qu’Air France a tendance à délaisser ses ailes. L’objectif en 2ème est donc d’envoyer plus de jeu au large et de mettre de la vitesse pour profiter de ces couloirs. A noter que les visiteurs seront désormais face au vent. Attention aux turbulences.

 Les ébats reprennent. C’est équilibré mais sur une percussion au près, les blancs arrivent en premiers, arrachent le ballon et l’envoient au large. Leur centre fixe bien et libère son arrière qui déborde la défense et va aplatir. Le buteur échoue dans sa tentative de transformation (14-11).

 Cet essai, bien qu’anecdotique, a pour conséquence de remettre les visiteurs dans le match. Les Papa’s vont alors subir des trous d’air un bon moment. Sans toutefois encaisser de point. Mais le score pourrait s’alourdir sans des erreurs adverses. Il faut aussi dire qu’on les a un peu aidés avec notamment un coup de pied de dégagement complètement loupé par Eric, qui lui vaudra d’être élu saucisson du jour.

 Une fois ce temps faible passé, les débats se rééquilibrent. Les noirs regagnent un peu de terrain et sur un ruck, Thaddée libère pour Eric qui saute sa passe pour trouver Guich. Notre 9 en reconversion passe sur un pas en fixant 2 ou 3 défenseurs et Vince hérite de la gonfle dans son couloir des 5m, accélère, voit l’arrière arriver sur le côté, feinte un retour intérieur et repart extérieur pour s’offrir un voyage en terre promise. C’est l’action du match, non transformée (19-11).

 Cet essai permet aux noirs d’avoir 8 points d’avance et d’être moins sous pression. Il faudra tout de même attendre encore un petit quart d’heure pour remettre les gaz et franchir de nouveau sur une action collective qui est conclue par Eric après une alternance entre points de fixation et jeu au large. Encore excentrée, la transformation est manquée (24-11).

 Dans les 5 dernières minutes, les locaux cherchent à obtenir le bonus offensif, mais confondent vitesse et précipitation et n’arrivent pas, à l’image du match, à trouver suffisamment de continuité et de vitesse dans le jeu pour être assez dangereux. On s’arrêtera donc sur cet écart de 2 essais, mais sur une victoire quand même !

 

En bref

Un match très poussif, des 2 côtés. Beaucoup d’imprécisions dues à des conditions de jeu peu évidentes et à un manque de repères compréhensible. On y laisse le point de bonus offensif. Par contre, dès qu’on a réussi à avoir un peu de conservation et qu’on est allé chercher les extérieurs, ça a fait mouche. A retenir pour la suite. 

Ce qu’il faut retenir de ce match, c’est avant tout l’état d’esprit et l’engagement que nous y avons mis. Malgré les erreurs et les agacements sur un arbitrage pas toujours clair, nous avons su rester solidaires pour ne rien lâcher. Mis à part sur l’essai encaissé sur une récupération adverse, il y a eu une belle agressivité défensive et quelques bouchons bien sentis. Peut-être qu’un jour on appellera ça des cas contacts…

 Notre prochain RDV contre les Alpes Héros n’aura malheureusement pas lieu, du moins pas tout de suite. La saison fait escale pour quelques semaines ou mois, mais elle n’est pas finie ! Il y a en effet de grandes chances pour qu’on refoule le terrain début 2021. On garde donc ces quelques matchs en mémoire et on essaye surtout de garder le rythme. 

Au rayon des satisfactions

Les axes d’amélioration