Le contexte
C’est tout nouveau, c’est tout beau, c’est tout chaud ! Ça vous rappelle votre 1 ère fois ? C’est tout pareil pour les Papa’s en ce samedi d’automne. C’est un dépucelage en Coupe qui s’annonce. Une grande première !
Qui plus est parmi les équipes de D1 et D2, et quelques égarés comme eux, avides de pouvoir se mesurer aux meilleurs et, qui sait, vivre l’épopée du petit poucet. Mais chez les résidents du Suzanne Lenglen, on fait les choses
bien… Après avoir approché sa promise Centrale Parc une première fois, un mois plus tôt, après l’avoir amadouée en lui laissant la victoire (5-0), il est temps pour les noirs de passer à l’acte et d’entamer une parade automnale
qui, espérons-le, donnera lieu à une copulation réussie.
C’est donc une nouvelle histoire qui commence, en 1/16 ème de finale de Coupe. Un match couperet. Celui qui perd regagnera ses pénates, à défaut d’avoir gagné le match. L’enjeu est de taille. C’est une chance, mais également un
contexte particulier à appréhender, plus de 2 ans après le dernier match à élimination directe joué par les locaux. Comme depuis le début de la saison, l’envie est au rendez-vous, mais il faudra un supplément d’âme pour que ce
rapport de force ne se transforme pas en élimination précoce.
L’équipe
La rencontre se jouera à domicile, certes, mais en lever de rideau, comprenez à 9h30. Malgré cet horaire matinal, les Papa’s arrivent presque tous à l’heure et commencent à se préparer au chaud. Le match de cricket débuté une semaine
plus tôt se termine enfin, il était temps, au profit d’un sport beaucoup plus simple et avec des règles connues de tous !
Pour la 1 ère fois depuis le début de la saison, les gros sont en force, avec pas moins de 6 remplaçants. A noter le retour dans l’effectif de Guillaume ! Derrière, c’est toujours très fourni, et ça sent de nouveau le casse-tête
sur le bord du terrain pour nos coachs préférés afin de donner un temps de jeu homogène à tout le monde. Les forfaits de dernière minute de Steven et Xavier facilitent un peu la tâche, bien qu’on préférerait évidemment les voir
en action. Et comment ne pas saluer la venue de Pim, observateur au regard aiguisé, et qui saura nous faire un feedback éclairé !
Les ébats
Après un échauffement sérieux, et une fois n’est pas coutume, plus long que prévu (l’arbitre étant parti acheter un sifflet au décat’ du coin), les 30 acteurs vont entrer sur le terrain. Juste avant, le discours du capitaine est
rôdé. L’équipe ne doit faire qu’une ce matin. Ça va être dur ! Ça va être âpre ! Ça va cogner ! Mais on va tous s’y filer !!! Papa’s un jour ! Papa’s toujours !!! Le soleil dans les yeux, les Papa’s donnent le coup d’envoi.
On sait combien les premiers gestes d’un match sont importants pour prendre un début d’ascendant sur son adversaire. Force est de constater que les 2 équipes démarrent tambour battant, avec du rythme, de la maîtrise et du jeu.
Les noirs débutent très bien avec une longue séquence chez les verts. Mais Centrale gratte un ballon et se dégage. En 2 pénalités, les noirs sont dans leurs 22. Les débats s’équilibrent jusqu’à une première faille plein centre
sur un jeu autour du 10 dans la défense noire et l’adversaire qui en profite de suite en allant sous les poteaux (0-7, 9’).
Les Papa’s repartent au charbon mais bloquent sur une défense agressive. Les visiteurs ont clairement pris ce fameux ascendant. Quelques approximations viennent gâcher les opportunités noires et c’est de nouveau le feu dans la
défense des locaux qui ont de plus en plus de mal à conserver le ballon. A force de subir, la ligne a du mal à se reformer et Centrale n’a qu’à écarter au large pour alourdir la marque (0-12, 17’). Les noirs se rassemblent sous
les poteaux pour se ressaisir. Il faut retourner au combat et arrêter de subir. Le message est entendu et les Papa’s reprennent un peu le dessus. A l’instar des visiteurs, Jules fait jouer autour de lui pour Guillaume, qui passe
les bras pour PH et qui met à son tour Acco dans l’intervalle qui peut aller aplatir. Jules transforme (7-12, 21’).
Revigorés par cet essai, les noirs vont mieux, mais c’est toujours fragile en défense. Et surtout les visiteurs ne lâchent pas beaucoup de munitions. Sur une ouverture des 3/4 verts, Vince lit bien le jeu et loupe l’interception
de peu. Dommage, sinon ça allait sûrement à dame. Au contraire, le scénario a tendance à se répéter et Centrale a compris qu’il y avait quelques largesses dans la défense. Ils insistent au centre du terrain et ouvrent une brèche
(7-19, 28’). Avant de persister à nouveau plein cœur (7-26, 39’).
A la mi-temps, le constat est sévère. Les Papa’s sont absents du combat et ont surestimé leurs forces. Le capitaine appelle chacun à porter ses c******* et à mettre un engagement bien plus élevé. La ligne de défense doit se reconstituer
beaucoup plus vite au détriment d’une bagarre dans les rucks, de toute façon perdue d’avance et qui mobilise beaucoup trop de noirs. Il faut oublier la 1ère mi-temps et démarrer un nouveau match, pour au moins gagner le 2ème
acte.
C’est donc reparti après quelques changements supplémentaires. Et les Papa’s remettent enfin la main sur le ballon et jouent un peu chez l’adversaire. Mais ce n’est pas encore suffisant. A peine entré en jeu, Babass tente un plaquage
discret au-dessus des épaules. Pas assez pour échapper à la vigilance de l’arbitre qui l’envoie 10’ au frigo (biscotte Papa’s, 45’). C’était déjà compliqué à 15. A 14, la tâche s’annonce encore plus dure. Heureusement que les
verts en profitent pour craquer à leur tour sur une manchette et se retrouvent aussi à 14 (biscotte Centrale, 48’).
Les noirs sont beaucoup plus combatifs et commencent à camper dans les 22 adverses. Au gré d’une alternance entre pénaltouches et mêlées bien placées, les locaux se rapprochent inexorablement de la ligne de marque, et la franchissent
même à 2 reprises. Mais les verts défendent terriblement bien et refoulent les mauls hors de leur embut. Il faudra attendre d’être enfin en supériorité numérique pour qu’Acco, encore lui, perfore la ligne et marque. Eric ajoute
les 2 points (14-26, 57’).
Peut-être parce qu’ils avaient pris une confortable avance au score, ou peut-être parce qu’ils ont beaucoup donné pendant la 1ère moitié du match, toujours est-il que Centrale lève un peu le pied et se retrouve à défendre. Sur
une tentative de plaquage, un vert oublie de sortir les bras. Il va donc sortir tout court (biscotte Centrale, 64’). Sur la pénaltouche à suivre, les Papa’s partent en groupé pénétrant, franchissent la ligne mais sans aplatir.
L’arbitre siffle alors une mêlée pour la défense et reconnaitra après coup s’être trompé : il aurait dû rendre l’introduction aux noirs. Pour sa défense, la règle a changé cette saison, au profit d’un renvoi sur la ligne en faveur
de la défense, mais n’est pas appliquée en FFSE. Pas évident de jongler entre les règles. Pour les locaux, c’est tout de même une opportunité qui s’envole. Le tournant du match diront certains !
Les Papa’s ne s’avouent toujours pas vaincus pour autant, et bien leur en a pris puisque que sur une attaque à hauteur de la ligne médiane, Eric tape à suivre par-dessus la défense. Le rebond lobe les poursuivants et les défenseurs,
et Eric hérite finalement de son coup de pied. Il fixe un vert et passe à Victor qui fixe à son tour pour décaler Vincent qui n’a plus qu’à accélérer jusqu’à la ligne. Un 3 contre 2 d’école pour un essai magnifique, non transformé
(19-26, 68’).
Les noirs continuent de pousser, mais les visiteurs ne se laissent pas faire. De nouveau à égalité numérique, et la fatigue aidant, les choses se durcissent. La tension est palpable. Les Papa’s ont de nouveau une pénalité dans
les 22 adverses face aux perches. En vue d’une possible égalité, synonyme de victoire au différentiel de cartons jaunes, la pénaltouche est choisie. C’est bien défendu par les verts qui se sortent de la pression. Ils insistent
et sur leur seule action de la 2ème mi-temps, ils viennent doucher les derniers espoirs des locaux en plantant une dernière banderille suite à un débordement au large et un retour extérieur sur le temps de jeu d’après (19-31,
77’). Le score en reste là.
En bref
Le dépucelage s’est finalement transformé en débandade ! Une première mi-temps complètement ratée, malgré quelques actions intéressantes et un essai à la clé. Mais l’écart au score était déjà très (trop) important au moment des
oranges. Une belle réaction sur la 2nde mi-temps, que les Papa’s ont gagné au passage, et qui aurait pu nous permettre de revenir à hauteur. Les verts ont levé le pied en 2ème période et n’avaient pas imaginé le scénario catastrophe.
Il leur a fallu une action pour remettre la main sur le match et sceller définitivement le score.
Une leçon à bien retenir, car si nous ne sommes finalement pas si loin, le chemin reste long à parcourir pour atteindre ce niveau de jeu et savoir sortir le grand match le jour J. Nous avions su le faire 2 semaines plus tôt, mais
nous n’avons pas su récidiver l’exploit. Cela passe nécessairement par une assiduité importante aux entraînements.